Morocco’s economic strategy in Africa : The Cherifian model of co-development

Prepared by Professor Ahmed Azirar, Asmaa Fhail and Hicham Kasraoui, this Policy Paper, which contributes to the continental debate on Africa’s economic and strategic challenges, and Morocco’s pioneering role in this new dynamic, attempts at first to identify the characteristics of Morocco’s economic strategy in Africa. IMIS experts then define a 360° analysis framework to examine the strengths, weaknesses, opportunities and risks relating to Morocco’s economic action on the continent. This analytical framework makes it possible to identify 4 guiding principles, namely the maximization of continental added value, the adoption of an ecosystem-based approach to development, the native sustainability of the development model, and the materialization of the “one continent, one infrastructure” concept.The analysis is also based on a quadruple model comprising 4 pillars: positioning strategies in promising business fields, investment financing issues, human capital and economic and financial governance. For the authors of this Policy Paper, Morocco is undeniably demonstrating that it has a clear and ambitious vision for the development of its continent, and that it is implementing it diligently. In this context, the study recommends 8 concrete actions for key players to take into the future. These actions include boosting the Kingdom’s attractiveness as a key African destination and establishing itself as a hub for decarbonizing industry in Africa. This analysis, which aims to enlighten Moroccan stakeholders on the real growth potential of the African continent at the dawn of the geostrategic and economic transformations underway, proposes concrete ways to seize the co-development opportunities of an “Africa region” emerging and changing in a reconfigured world.

Biodiversité : Pourquoi le secteur privé marocain doit miser sur le «nouveau carbone»

Alors que le monde a les yeux rivés sur la COP28, Ce Policy Paper a pour objectif de faire la lumière sur la crise de biodiversité qui ne reçoit pas autant d’attention que le changement climatique ; ou qui lorsqu’elle en reçoit, est encore figée dans le vieux paradigme des dons philanthropiques destinés à protéger les aires naturelles et les espèces en voie d’extinction. Or, il s’agit de fournir des grilles de lecture (et non une analyse exhaustive et détaillée) et des pistes d’action concrètes pour permettre une appropriation du sujet par les entreprises et permettre un engagement du secteur privé. Au Maroc comme ailleurs, si les entreprises ne peuvent plus faire l’économie de la question de la durabilité, de leur mode de production et de consommation, ainsi que leur contribution à la réduction des gaz à effet de serre, elles ne peuvent pas non plus ignorer les limites posées par la disponibilité des ressources naturelles et hydriques, qui impactent leurs structures de coûts et la durabilité de leurs chaînes d’approvisionnement.

Stratégie économique du Maroc en Afrique : Le modèle Chérifien de Co-développement

Élaboré par le Professeur Ahmed Azirar, Asmaa Fhail et Hicham Kasraoui, ce Policy Paper, qui vient contribuer au débat continental sur les enjeux économiques et stratégiques de l’Afrique et le rôle précurseur que joue le Maroc dans cette
nouvelle dynamique, tente de décrypter dans un premier temps les caractéristiques de la stratégie économique marocaine en Afrique.

Les experts de l’IMIS définissent dans un deuxième temps un cadre d’analyse à 360° pour examiner les forces, les faiblesses, les opportunités ainsi que les risques relatifs à l’action économique du Maroc au niveau de son continent. Ce cadre d’analyse permet d’identifier 4 principes directeurs, à savoir, la maximisation de la valeur ajoutée continentale, l’adoption d’une approche écosystémique du développement, la durabilité native du modèle de développement, ainsi que la concrétisation du concept d’« un continent, une infrastructure ». L’analyse repose également sur un modèle quadruple composé de 4 piliers : les stratégies de
positionnement sur les domaines activités prometteurs, les questions de financement de l’investissement, le capital humain et la gouvernance économique et financière.

Pour les auteurs de ce Policy Paper, le Maroc démontre indéniablement qu’il dispose d’une vision claire et ambitieuse du développement de son continent qu’il met en œuvre de manière assidue. Dans ce sillage, l’étude préconise 8 actions concrètes pour projeter les acteurs clés et mieux appréhender l’avenir. Parmi ces actions, il est recommandé de renforcer
l’attractivité du Royaume comme destination africaine incontournable et de s’ériger en hub de décarbonation de l’industrie en Afrique.

Cette analyse, visant à éclairer les parties prenantes marocaines sur le potentiel réel de croissance du continent africain à l’aube des transformations géostratégiques et économiques en cours, propose des voies concrètes à entreprendre pour pouvoir saisir les
opportunités de co-développement d’une « Région Afrique » en cristallisation et en transition dans un monde en reconfiguration.

Hydrogène vert au maroc : défis et opportunités pour le royaume chérifien

Au vu des problématiques climatiques prégnantes, le développement de sources d’énergies vertes constitue un enjeu majeur, notamment pour le Maroc qui s’est fixé un objectif de production d’énergies renouvelables comptant pour plus de la moitié de son mix énergétique d’ici 2030. Dans ce cadre, l’hydrogène vert pourrait jouer un rôle central pour atteindre cet objectif de « décarbonation » de l’industrie et de développement des énergies solaires, éoliennes et hydrauliques. Au niveau officiel, le Royaume affiche une posture résolument offensive pour le développement de la production d’hydrogène vert, souhaitant ainsi se positionner comme leader régional dans le domaine des énergies vertes.

Modes alternatifs de règlement des différends : pourquoi le Maroc doit approfondir la réforme

Le présent Policy Paper vise à analyser la nouvelle loi qui régit l’arbitrage et la médiation en tant que modes alternatifs de règlement des différends, pour en relever les apports positifs, mais aussi les limites et les défis que soulève cette loi. En effet, si les modes alternatifs de règlement des différends sont ancrés dans l’histoire et la tradition marocaine, leur encadrement juridique n’a été opéré que sous le Protectorat. Ainsi, le cadre juridique de l’arbitrage et de la médiation conventionnelle a connu plusieurs réformes dans le but de promouvoir les solutions amiables de règlement des litiges et améliorer le climat des affaires au Maroc.

La réputation du Maroc en matière d’arbitrage contribue à impulser cette dynamique eu égard au nombre et à l’issue des affaires en matière d’arbitrage à l’échelle internationale. De même, les juges marocains sont favorables à l’arbitrage à la lumière de l’analyse de la jurisprudence, qui dénote un esprit d’ouverture et d’appui ainsi que la consécration des principes garantissant l’efficacité de l’arbitrage. La loi n° 95-17 du 24 Mai 2022 portant code d’arbitrage et de médiation conventionnelle, tire profit des enseignements de la pandémie de la Covid 19 en modernisant l’arbitrage, en élargissant l’arbitrabilité subjective et objective tout en renforçant le suivi du juge étatique de ce mode. Quant au mécanisme de la médiation conventionnelle, elle l’assouplit et renforce son efficacité afin que les parties puissent y recourir aisément.

Protection sociale au Maroc : 8 recommandations pour un état-stratège

Au cœur de l’été 2020, alors que la planète peine à sortir des premiers confinements liés à la crise sanitaire de la covid-19, que les plans de relance économique géants se multiplient et que la course aux vaccins en est encore à ses prémisses, la réponse structurelle du Maroc à cette crise et à ses conséquences multiples est dévoilée par le Roi Mohammed VI lors de son traditionnel discours annuel du trône.
Prenant à contre-pied les urgences du moment, et souhaitant visiblement saisir l’opportunité de la crise pour mettre en route un nouveau plan de réformes systémiques à caractère social, le souverain chérifien annonce le 30 juillet 2020 le lancement d’une vaste initiative inédite de généralisation de la couverture sociale au profit de tous les Marocains. Une réforme que les analystes marocains qualifient quasi immédiatement d’« historique, de structurante et de déterminante », inaugurant de fait une nouvelle inflexion de l’État marocain vers un accroissement de la solidarité nationale afin de corriger les distorsions sociales générées par deux décennies de croissance forte tirées par les investissements dans les infrastructures et l’industrie.

Industrie agroalimentaire : le Maroc futur champion régional ?

C’est l’un des grands paradoxes de l’économie marocaine : le Royaume Chérifien, pays à vocation agricole et grand exportateur de produits alimentaires, est considéré par l’Organisation mondiale du commerce (OMC) comme un importateur net de ces derniers.

Quel positionnement d’avenir pour l’industrie automobile marocaine ?

L’industrie automobile mondiale est en proie à des évolutions structurelles sous les effets conjugués des transformations digitales écologiques et sociétales et de l’impact de la crise de la Covid-19.
La pandémie a fortement affecté le secteur par une baisse des ventes de véhicules dans les régions touchées, mettant à mal les stratégies de développement des constructeurs et de l’ensemble de la filière.
La chute importante des ventes et l’arrêt des usines durant le pic de la crise ont accentué les difficultés du secteur, avant que ne survienne la pénurie des semi-conducteurs qui a mis sous pression la production mondiale en 2021, enrayant en partie un mouvement de reprise très attendu. Plus récemment, cette industrie a été également confrontée à des défis relatifs à la hausse du prix du carburant ainsi qu’aux répercussions de la guerre en Ukraine.

«LOST IN AFRICA» Quel projet économique alternatif et durable pour les régions marocaines frontalières des présides espagnols ?

Depuis la fin 2021 et le début de l’année 2022, les deux présides espagnols de Sebta et Melilla, seules enclaves européennes situées sur le continent africain, sont à nouveau au cœur de l’actualité, sur fond de montée de la question de l’immigration en Europe, combinée à la volonté du Royaume Chérifien de rééquilibrer ses relations avec le vieux continent et d’enclencher une nouvelle trajectoire de développement national et territorial, où l’humain, et le social sont au coeur de toutes les politiques publiques.

Tanger: Futur «Port Franc Numérique» de la méditerranée

Élaboré sous la Direction de Abdelmalek Alaoui, avec notamment la contribution du Professeur Ahmed Azirar et Salma Bachir El Bouhali, ainsi que les chercheurs de l’IMIS, ce Policy Paper met en lumière le développement de Tanger comme résultat de la conjonction de dotations géographiques et historiques et d’une stratégie de développement national et territorial visant à optimiser le rendement économique des infrastructures réalisées. Les experts proposent, à travers ce Policy Paper, une nouvelle étape dans le développement de la zone bâtie sur le triptyque « Logistique/Industrie – Finance – Numérique ». Cette vision repose sur des synergies qui pourraient être réalisées entre trois pôles d’excellence : un pôle logistique et industriel existant à consolider, un pôle numérique à développer et un pôle financier de nouvelle génération à construire autour d’une bourse panafricaine d’échange de matières premières « Tanger-Nador Commodity Exchange ».